La polygamie.

La polygamie.

Post n°75 pubblicato il 02 Marzo 2009 da viajera67

 Lima, junio del 2005. 

La polygamie. J’ai lu en dossier qui parle de la polygamie dans quelques pays d’Afrique (Cameroun, Sénégal, Mali), surtout d’Afrique noire ; et des autres pays de religion musulmane (Tunisie, Maroc, Egypte). La polygamie c’est un problème ou un phénomène (selon le point de vieux), religieuse, politique, démographique et culturelle. Avant, environ de 80% des hommes musulmanes étaient polygames et avaient de 4 á 100-120 épouses. Maintenant, « seulement » le 30% des hommes africains sont polygames, pendant que l’80% est bigames, c’est-à-dire, épousé avec deux femmes. C’est une guerre idéologique entre Nord et Sur du Monde, entre richesse et pauvreté, entre machisme et féminisme. Dans quelques pays d’Afrique, aujourd’hui, les femmes sont toujours « le deuxième sexe », comme disait Simone de Bouloir le siècle dernier, dans une fameuse livre.

Principalement, la polygamie c’est un phénomène religieux et culturel. Selon les Saintes Écritures, et l’Ancien Testament, le roi Salomon eut 700 femmes, dont 300 épouses et 400 domestiques. La polygamie héritée des traditions est sans limite. L’homme peut prendre autant de femmes qu’il le souhaite, selon sa capacité à leur donner des terres à cultiver. La polygamie musulmane a des règles plus strictes : l’homme ne doit pas prendre plus de quatre femmes, et il doit le traiter toutes de manière égale, leurs donner les mêmes cadeaux, par exemple.

Les sociétés les plus dynamiques sur le plan économique furent des sociétés polygames. Polygamie rimait alors avec abondance de main-d’œuvre. La polygamie était un phénomène rural. Tout ce que le mari devait posséder, c’était des terres. Dans ces sociétés guerrières, il valait mieux disposer de suffisamment d’individus capables de prendre les armes, en cas d’attaque du village. Un témoin : «Mon grand-père était chef dans l’Est de la Centrafrique, il avait besoin d’avoir plusieurs femmes. Les différents mariages lui permettaient de s’allier aux groupes ethniques rivaux, qui ne pouvaient plus l’attaquer parce qu’il avait épousé leurs filles.

Les associations de défense des droit de la femme dénoncent une pratique « contraignante et avilissante pour la femme ». La polygamie c’est une pratique traumatisante pour les femmes et les enfants qui en sont issus pour le seul ego des hommes. Les mariages polygamiques offrent parfois le spectacle de violentes scènes de ménage.

Cependant, « la reconnaissance du mariage polygame met fin à une hypocrisie ». L’allusion renvoi entre autre à tous les hommes qui vivent avec une femme et une maîtresse quasi-officielle, dans chaque pays du monde.

La polygamie est aujourd’hui décriée par la grande majorité des femmes africaines. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Avant, c’était souvent la femme elle-même, qui présentait sa future coépouse à son mari. Le jeune homme épouse en première noce une femme généralement du même âge que lui. Quand elle lui a donné suffisants enfants, il manifeste sa volonté d’avoir une seconde épouse, afin que la première puisse se reposer. Celle-ci recherche une jeune fille qu’elle présentera à son mari. Les rapports entre les deux femmes sont quasiment des rapports de mère à fille. Dans autres cases, c’était la mère ou les sœurs du mari qui lui trouve une femme. Souvent, les futures épouses étaient « offerts » par leurs parents.

La doctrine chrétienne s’oppose à la polygamie. L’homme polygame este d’office excommunié chez les catholiques et protestants. Mais si l’église voulait se priver dans certains zones rurales de ces « pratiques », elle se trouverait très démunie.

Témoignages :« Le problème de la polygamie ne sera pas résolu en Afrique tant que les hommes riches achèteront la conscience des parents des familles pauvres, qui leur vendent quasiment leurs filles. Aussi que l’Afrique souffrira de pauvreté, la polygamie continuera. Aussi que les pères n’auront à cœur que de faire des enfants, des enfants qui n’auront jamais la chance d’aller á l’école…. (Chanteuse malienne).

« La polygamie c’est un droit. C’est quand un homme a trois femmes, que l’on peut dire qu’il est marié. C’est quand un homme a plusieurs d’enfants qu’il est un homme. Les enfants d’un polygame sont bien éduqués. Ils connaissent la coutume. Ils savent ce que c’est le respect ».

Aujourd’hui la vie et la société ont changé, en Afrique aussi, nous avons des problèmes de jalousie, de succession, d’héritage, et un cadre juridique flou. La polygamie a inspiré plus d’un roman et d’un film. Comme : « le mariage d’Alex », un documentaire du réalisateur africain. Alex va chercher sa seconde épouse pour la ramener chez lui. Elise, son amour de jeunesse et première épouse, l’accompagne. Et Joséphine, la future épousée, quitte ses parents pour son nouveau foyer.

Comme les enfants sont souvent victime de ce mode matrimonial, d’autres artistes ont mis en évidence la difficile vie des enfants devenus demi-frère et sœur, par la force des choses. « La succession de Wabo Defo », les déchirements entre les enfants des différentes femmes du chef décédé. Á l’heure de la désignation du successeur du défunt chef, les rapports entre les enfants ne sont plus de fraternité. On ne pas loin de la déclaration de guerre.

La polygamie a plusieurs visages et dépend de plusieurs facteurs : démographie, réalités économiques et culturelles, religieuses, etc..

La polygamie permet alliances avec un groupe et entretien d’un prestige social, apport économique de la femme grâce á son travail et ses cultures personnelles, des productions d’enfants qui permet d’avoir une main-d’œuvre plus nombreuse qui renforce l’ego de l’homme qui affirme par-là sa virilité, marque d’insertion dans la société.

Les épouses, femmes, mères, deviennent dès lors les piliers fragiles sur lesquels repose l’avenir des enfants. Spirale perverse, puisque elles-mêmes issues de famille polygamique, sous-scolarisées très souvent, ces femmes n’ont pas toujours « la capacité d’assurer un suivi adéquat des enfants et de garantir une bonne qualité de l’instruction. L’éducation des enfants de « polygamie » reste une vraie préoccupation.

Le remède n’est pas forcément la réduction de la natalité ou la promotion des mariages monogamiques. L’objectif reste de développer le potentiel des enfants, les insérer dans la société moderne, réussir l’adéquation entre culture traditionnelle et valeurs modernes, ce qui n’est pas facile.

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